Une rencontre funeste.

[HRP] Aym est donc prisonnier dans la base Impériale de tatooine... note : Pour ce role-play, je m'inspire largement du scénario Star Xars : "Les Coordonnées d'Isis "... [/HRP]


Le monde s'était refermé sur une douleur brûlante, intense, insupportable. Ou plutôt, il avait cessé d'exister. Plus rien n'existait à part la douleur. Cela faisait déjà plusieurs jours que Aym était soumis à un interrogatoire assidu et constant. La torture était continuelle, ininterrompue. C'était comme un feu qui le rongeait, à la fois de l'extérieur et de l'intérieur, une souffrance insupportable qu'il ne pouvait arrêter.

Oh si, bien sûr : il y avait un moyen, - du moins lui avait-on laissé entendre cela ; ses supérieurs n'avaient pas manqué de lui rappelé régulièrement ( du moins, il semblait que ce fussent eux, car c'était leurs voix qui parvenaient à Aym à travers la douleur constante ) qu'il lui suffisait de révéler la vérité sur tout ce qu'il savait, pour qu'immédiatement, le supplice cessât - ou, pour le moins, fût interrompu.

Seul problème : Aym leur avait déjà dit tout ce qu'il savait. Il n'avait pas pu résister longtemps à la torture, mais les impériaux ne le croyaient pas : ils s'obstinaient à imaginer qu'Aym eût encore quelque information à leur cacher, et qui pût lui être soutirer !

C'était le problème.
Les informations qu'Aym avaient de l'Alliance était, pourrait-on dire, quasi-nulle. C'était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il avait décidé de travailler de son côté et de manière indépendant : ne rien apprendre d'important sur ces rebelles que, finalement, il s'était pris à admirer, à cause du courage d'une femme. Une femme de trente ou trente cinq ans plus jeune que lui.

Il aurait dû se douter que cela ne pouvait lui apporter que des ennuis, de vouloir aider une femme. Et pourtant, elle n'était pas mauvaise - pas plus que des trillions d'autres femmes dans la Galaxie : elle avait ses convictions, et, ce qu'Aym avait admiré par desus tout, elle avait fait montre d'un courage et d'une ténacité incommensurable pour les défendre.

Et c'était pour Re'sha Nav'en, - ou Leonia, peu importait son véritable nom - qu'Aym avait tout fichu en l'air :
Alors qu'il était libre de prendre la tangeante à l'autre bout de la Galaxie, - de déserter enfin ! - il était revenu sur sa base .
c'était un comportement insensé et irrationnel, et qui l'avait, de surcroît, conduit à ne même plus se souvenir : pourquoi souffrait-il ? Pourquoi avait-il si mal ?

Parce qu'il était incapable de répondre à la curiosité des impériaux.
Il leur avait pourtant déjà divulgué toutes les informations en sa possession, au sujet de la Cellule Ménestrel.
Il leur avait raconté comment, animé d'une volonté farouche de déserter, de trahir l'armée, parce qu'il ne supportait plus toute la violence de cette guerre absurde, il avait été entraîné dans un sillage d'aventures absolument rocambolesques à cause d'une femme et de ses collaborateurs.
Il les avait décrit, avait donné leur identité aux Impériaux, bref, avait lâché le morceau.
Mais il n'avait pas pu dire où l'on pouvait les trouver : pour une raison évidente ; quand il s'était séparé d'eux, il ignorait déjà où ils avaient l'intention de se rendre ! Et cela faisait un an.

Depuis un an, il n'avait pas eu la moindre nouvelle les concernant, ce que les Impériaux refusaient de croire :
Aym avait avoué qu'il avait espionné, qu'il avait appris la découverte que les Impériaux avaient faite à propos des Rebelles,
et ceux-ci supposaient logiquement qu'Aym savaient où étaient les membres de la Cellule Rebelle, - ou tout au moins qu'il savait comment les contacter !

Enfin, à travers les affres du supplice, et à travers les larmes qu'il ne pouvait plus contrôler, Aym perçu une présence...
Quelqu'un était là. Son attention fut attirée par l'attitude inhabituelle de la personne qui se tenait près de lui, et cela le distraya un court instant de sa douleur.
Pendant quelques centièmes de secondes, il eut beaucoup moins mal. Puis, la souffrance l'embrasa de nouveau dans un torrent de tourments, et le déchirement, le désespoir s'emparèrent de lui à nouveau...
Jusqu'à ce qu'il entendît une voix féminine prononcer ces mots :
- Oh mon Dieu !

avec une telle compassion et une telle détresse qu'il en oublia, pendant quelques secondes cette fois, les tourments qui le rongeaient.
Il ne put que murmurer la supplication qu'il adressait à chacun de ses visiteurs - à laquelle ils répondaient généralement par des moqueries qu'il n'entendait même pas, tellement, il avait mal -

- A... boi...re... S'il... vous... plaît... Soif... Soif...

- Oh, Force !
avaient été les paroles exactes qu'avaient prononcées Baie. La jeune fille avait vu, et cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Elle avait eu, dans une sorte de flash, la vision d'un barbu grisonnant, défiguré, la poitrine bleue à cause des sévices subis. elle ignorait que la torture pouvait amerner un corps humain à ressembler à ça !

C'en avait été trop pour elle, et elle avait fui, avec la vitesse maximum compte tenu de ses faibles capacités d'orientation, alors qu'elle entendu une voix gémissante balbutier :
- A boire ! S'il vous plaît, j'ai soif !

Ou quelque chose d'approchant.
Et, pour la première fois de sa vie, elle aurait voulu ne pas avoir une ouïe aussi fine : la voix était littéralement pathétique ! Mais elle ne fit que quelques mètres : Une personne souffrante avait besoin d'aide, et son rôle à elle, en tant qu'infirmière - mieux, en tant que future médecin était de soulager sa détresse.

Elle revint donc lentement sur ses pas, et se pencha vers le vieil homme pour le soulager. Dès qu'elle fut à nouveau proche de lui, une sorte de vue lui revint.
Elle s'aperçut qu'il était écartelé et que des aiguilles étaient plantées un peu partout dans sa peau. Elle retira les aiguilles avec le plus de douceur qu'elle pouvait, mais ne parvint pas à trouver le mécanisme qui maintenant le corps du prisonnier aussi affreusement étiré.

Le malheureux semblait pourtant aller un peu mieux, et tentait de parler à nouveau. Il était visible qu'il était trop âgé pour supporter encore longtemps les tortures auxquelles il était soumis, et qu'il allait rendre l'âme d'un instant à l'autre, mais il voulait probablement soulager sa conscience, et Baie se résolut à se pencher vers lui, afin de ne pas perdre un mot de ce qu'il voulait dire.

C'était ce que le mystérieux barbu attendait :
il lui révéla, dans un murmure et avec un souffle de plus en plus court, des choses... Et le murmure n'était pas dû qu'à son extrême harassement : ce qu'il lui avait dit... Ces révélations terrifiantes... Baie refusa d'y croire !

Elle s'enfuit, cette fois, pour de bon, paniquée, ne voulant pour rien au monde être vue à côté d'un homme capable d'imaginer ces idées aussi séditieuses ! C'était de la pernition pure et simple, du moins essaya t-elle de s'en convaincre, mais sans aucun succès.

Lorsqu'elle retourna finalement voir une troisième fois le vieux mourant, il était en train d'agoniser;
elle aurait voulu l'interroger, mais ne put rien faire d'autre que de le détacher et le prendre dans ses bras. Il lui fallut encore quelques secondes pour mourir.

Des secondes effroyables au cours desquelles Baie fut témoin d'une souffrance qu'elle n'avait même jamais imaginé dans ses pires cauchemars. Elle se demanda comment le vieil homme avait pu résister autant.

Et maintenant, c'était à elle qu'il avait confié son secret... Elle seule détenait les informations terrifiantes dont dépendait sûrement l'avenir même de la Galaxie.
Baie essaya de se convaincre qu'elle devenait mégalo. Pourquoi se croire indispensable ? Pourquoi se croire aussi importante ?
Au delà de sa conscience, une peur indicible se contentait de ces questions et de cette vision des choses : C'était cela : elle n'avait qu'à reprendre sa vie normale, soigner ses patients, de braves soldats qui luttaient jour après jour contre les plus infâmes terrorristes de la Galaxie, afin de maintenir l'Ordre, la Paix, l'Équilibre et la Liberté au sein de la Galaxie.

Elle n'avait qu'à faire profil bas, servir loyalement l'Empire, et elle n'aurait pas d'ennuis. Pas de vagues. Pas de problèmes. Pas de Provocation.
Dans quelques années, elle aurait son diplôme de médecin, et pourrait commencer véritablement la mission qu'elle s'était donnée...

[HJ] très interresant tout ça...très bon retour

[HJ] elzaeer : Tu as le droit de mettre un post Wanted avec toute l'équipe maintenant
Voilà qui est fait J'y suis pas allé de main morte, vos personnages vont sans doute avoir chaud aux f...
Mais je n'ai mis dans l'avis de recherches uniquement les personnages qu'Aym avait rencontré, et donc, connaissait et avait pu dénoncer sous la torture [/HJ]





- C'est vrai, ce qu'on raconte, mon lieutenant ? Le Vice-Amiral Thrawn est ici ?
- non, il est déjà reparti. Il était là à cause du croulant : tu sais le vieux qu'ils ont "cuisiné" dans les hôpitaux.
- ah ?
- Ouais... Personne ne sait ce qu'il a dit, mais ça devait être important, pour qu'on fasse déplacer le vice-Amiral ! Peut-être pas assez pour que l'empereur s'en occupe Lui-même mais...
- Mais je croyais qu'il avait juste essayé de déserter, mon lieutenant ?
- Ca c'est ce qu'on croyait quand il est revenu : on n'a jamais cru qu'il était vraiment resté fidèle, mais on pensait qu'il était revenu uniquement par peur de se faire prendre... Et on l'a surpris en train d'essayer d'envoyer des informations aux Rebelles, sur toutes les fréquences de la galaxie, l'abruti ! Pas étonnant qu'il se soit fait prendre !
- Mais, mon lieutenant, ça devait être de sinformations très importantes, s'il a pris autant de risques ?
- Ca, tu ne le sauras jamais, et moi non plus. De toute façon, il n'était plus fait pour l'armée. On aurait dû le mettre à la retraite depuis deux décennies. L'Armée, c'est pas pour les vieilles loques, si tu veux mon avis.
- Je partage entièrement votre opinion, mon lieutenant !
- Ca ne m'étonne pas de toi ! Tu aurais beau détester le vert, si je te disais que je l'aime, tu approuverais sans aucun remords, dans l'espoir d'obtenir plus vite une promotion... Tu aimerais bien passer sergent, hein ?
- èh, mon lieutenant ?
- T'en fais pas, va ! Les petits malins ambitieux comme toi, ce sont mes préférés : ils savent où est leur intérêt... Pas comme les vieilles loques... Mais, je te préviens, ne t'avis pas d'essayer de doubler tes aînés, petit..!

Voilà la conversation que Baie aurait pu, une demie-heure plus tard, réciter par coeur. La conversation qui l'avait décidée à partir le plus rapidement ( et discrètement ! ) possible.
Il lui fallut quelques minutes pour atteindre le terrain de parquage où se trouvait son véhicule personnelle, un petit landpeeder X34 qu'elle avait achetée d'occasion avec son maigre salaire d'infirmière ( enfin de cobaye serait plus juste ).
Il lui fallut un quart d'heures pour trouver l'adresse qu'Aym lui avait murmurée à l'oreille.