[Tribunal] Le Jugement de Fia

Après son arrestation, la jeune servante vient d'être jugée et sa sentence va tomber. Quelques personnes sont venues pour se distraire. Toute l'assemblée s'est réunie en expresse pour prononcer la sentence de la jeune femme.

Fia les chaîne au poing entre dans la salle. Une immense salle aussi austère que les membres du Tribunal. Face à elle, trois magistrats de l'Empire la regardent.

Fia est amenée par la garde à une chaise. Ni elle ne parle ni elle ne bouge, elle pense. Toute sa vie elle a vécue au crochet des autres pensant leur rendre service et être apprécié pour ça. Mais non! Les personnes à qui elle faisait confiance l'ont trompé, se sont joué d'elle. Devenue un vulgaire objet dont on dispose, Fia ne contrôle même plus sa vie. Et pour sauver celle d'un autre, elle va perdre la sienne.

En un jour, la vie de la jeune femme a changé de façon irrémédiable. Plus question d'appartenir aux Rebelles qui l'ont utilisé, ni même à l'Empire. Pour la première fois, Fia pense par elle même, mais malheureusement pour elle ne connaîtra la liberté d'entreprendre. Son sort est comme déjà dessiné : la mort pour trahison à l'Empire.

Fia regarde droit devant elle, sur son visage marqué par la douleur on peut voir la souffrance intérieure de la jeune femme. La haine boue en elle, une envie de tuer s'empare d'elle! Plus que jamais son coeur, son âme et son corps réclame vengeance pour tous les sévices, douleurs et souffrances subis pour rien!

Le magistrat au centre des deux autres, qui n'est autre que le Général Gurval se lève et proclame :

Fia Soar, vous êtes accusé de trahison à l'Empire, espionnage, détournement d'information aux rebelles, menace à un officier de l'Empire, mensonge, tromperie, vilénie. Vous avez entaché la réputation de la famille Vorterren, vous êtes joué d'eux.

Fia n'écoute même pas, elle attend juste le moment où son coeur va s'arrêter enfin. Afin qu'elle ne souffre plus, pour une fois dans sa vie elle sera seule à choisir, tranquille.

L'assemblée ne dit pas un mot, un silence angoissant s'installe, et les paroles du magistrat résonnent dans cette vaste salle. Fia qui regarde sans voir, respire sans sentir et comme dans un état comateux. Comme si elle veut éteindre les fonctions vitales de son corps afin, pour la seule fois de sa vie, choisir de mourir par elle même.

Le Général toujours debout continue sa harangue :

Le Conseil a décidé de vous condamner à la mort et ceux dans les plus atroces douleurs. Cela n'a pas l'air de vous effrayer!

Devant le silence de la jeune femme il perd patience et crie en se tournant vers l'assemblée et dit :

Si quelqu'un veut prendre sa défense qu'il parle maintenant!

Les quelques secondes d'attente passent à une alure ralentie. Plutôt que des secondes se sont des minutes voir même des heures.

Fia est triste car plus jamais elle ne reverra ses parents. Ils étaient si heureux ensembles. Fia est bien loin des femmes imaginairez que lui racontait sa mère... Femmes belles, autonomes, carismatiques et puissantes. Fia est certes belle mais les trois autres vertues de ces femmes échappe à la fille. Elle part sans leur dire au revoir. Que va leur dire Loan? Qu'elle est morte stupidement. Qu'elle a fait raté en partie la mission... Que vont croire ses parents. Vont-ils la pleurer?

La jeune femme n'en peut plus de cette vie de servante. Considérée comme un objet, Fia a tout de même pas mal appris auprès d'Auria. Même cela a été court, Fia a pu voir que les gens bien ne sont pas tous du côté des rebelles.

Et l'inverse s'applique aussi. Pour Fia, les rebelles combattent l'Empire car leur morale est l'opposée du despotisme. Et pourtant le jeune femme a subi le totalitarisme de sa maîtresse.

Mais aujourd'hui Fia partagera sa mort avec personne! Elle sera seule! Libre... bien... enfin...

Fia est dnas un autre monde et les bruits de la foule ne lui parviennent pas aux oreilles. Et pourtant, la masse de gens venus pour assister au jugement parle à tout va.

Certains hauts dignitaires de l'Empire se réjouissent de voir une telle fermeté face à une espionne. D'autres trouvent que le tribunal est très beau... certains sont là on se demande pourquoi. Une femme hurle que Fia l'a faite cocu, un homme souhaite voir sa tête tombée. Des vieilles femmes dénonce la souillure que représente Fia pour l'Empire et veulent en faire un exemple pour les autres espions.

L'effervescence de la foule oblige le Général Gurval à marteler son pupitre afin d'obtenir le silence.

Silence! Silence!

La jeune femme ne sursaute même pas lorsque le marteau percute le métal du pupitre. Le bruit sourd de la foule et les martellement ne perturbe en rien sa sérénité. Celle qu'elle aura pour toujours dans la mort!

"Moi, j'aurais quelque chose à dire."
Dans le silence qui suit les rappels au calme de Gurval, la voix d'Auria Jol'Mede Vorterren résonne comme le bronze.

Le général a l'air surpris de cette intervention, mais n'a guère le choix :
"Ha ? Heu... Allez-y, dame Vorterren, nous vous écoutons."
Auria se lève et fixe la silhouette de Fia :
"Fia Soar m'a servie brièvement mais avec beaucoup de talent. Elle m'a fait l'effet d'une fille gentille et attentionnée, pas du tout le genre à accomplir toutes ces accusations ridicules."
Un murmure parcours l'assistance...
"Elle n'est pas assez de volonté propre pour tout cela. Et si c'est la justice que vous cherchez, alors vous ferez une véritable enquête pour savoir à qui elle devait rendre compte, si c'était véritablement une espionne. Il est évident qu'elle n'est qu'un pion dans le jeu des puissants."
"Et vous ! Vous qui représentez la justice de l'Empereur, vous allez assassiner cette jeune femme ? C'est... tout simplement pathétique. Vous me faites honte."
Auria termine en s'adressant directement à Fia :
"Je suis désolée, petite fille. Que la Force soit avec toi."
Puis elle se détourne, les larmes aux yeux, et sort, escortée de Bothari, qui adresse un bref signe du menton à la jeune fille. Venant du colosse sans âme, ce signe de respect vaut toutes les paroles du monde.

L'assistance est estomaquée, le Général aussi. Fia croit rêver... Elle ne s'était pas trompée sur la personnalité d'Auria.

Le Général un peu vexé des remontrance, justifiée de Mme Vorterren change de ton et son visage se rigidifie.

Mlle Soar, les accusation qui pèsent sur vous sont un fait et en cela vous êtes condamnable. Mme Vorterren ayant pris votre défense, une enquête est donc obligatoire si la sentence que nous rendons est la mort. Au vu de la situation nous n'allons vous tuer mais vous...

Fia qui regardait partir Auria et resta coi devant le signe de Bothari, détourne la tête afin de voir le Général. Ses souffrances ne vont pas s'arrêter! Le Général parlementent avec les deux autres magistrats tandis que la foule hurle tout un tas de sentences :

Crevez lui les yeux!

Cassez lui les jambes!

En prison!

Le coeur de Fia bat comme il n'a jamais battu. Elle qui croyait enfin être libérée. Le magistrat se relève et dit d'un ton solennel :

Votre sentence ne sera pas la mort! Puisque Mme Vorterren voit en vous une bonne servante, et qu'elle a toute notre confiance, vous montrerez vos talents auprès de Meymor le Hutt. Emmenez là!

Le général martèle une et une seule fois le pupitre et deux garde se saisissent de Fia. La jeune femme n'en croit pas ses oreilles. Esclaves! L'espoir de la liberté disparaît et les chaînes de la soumission font une fois de plus leur apparition! Fia n'a plus de larme mais son visage pleure toute la souffrance que la jeune femme ressent. Elle voudrait crier, hurler : Pas l'esclavage! Mais elle est si impuissante, si fragiliser. La foule acclame la sanction et applaudisse et crache à la figure de Fia.

La jeune femme se débat si faiblement qu'on dirait qu'elle danse. Mais pourtant Fia veut tout faire pour s'éviter cette torture. Mais hélas trop tard... N'a-t-elle donc pas de bonne étoile?

La force que lui souhaité Auria, n'a jamais veillé sur elle...

Fia est emmenée dans une sorte de cercueil à deux places. Les soldats la couche de force et referme le couvercle. Un brève instant, Fia arrive à pousser un crie d'horreur mais le son est coupé lorsque le couvercle est refermé. Un soldat appuie sur un bouton rouge et un gaz se libère dans le cercueil. Ce dernier endort Fia en quelques secondes.

La boîte dans laquelle se trouve la fille et amenée à l'astroport afin d'être envoyée à Meymor, parrain du trafic d'esclave et d'épices.