[appartement de Ramos Vorstappe] Visite de courtoisie

[HJ : depuis les appartements de Josip Vorterren.

Bothari tomba nez-à-nez avec un individu en costume noir qui se tenait prêt de la porte du salon. Surpris, il braqua son arme sur lui et la situation fut confuse pendant quelques secondes, alors qu'Auria criait :

"Non ! Non ! Stop !"

Un autre homme placé contre la baie vitrée, lui aussi de noir vêtu, avait sorti sa propre arme. Au milieu de cela, Soliane avait pâli, effondrée sur le canapé.

Lorsque Bothari sort son arme, Fia fait de même. Ayant fait une roulade sur le côté la jeune fille se retrouve à côté d'un des deux gardes. L'homme a maintenant la lance de Fia près du cou.

Mais Fia s'arrète net lorsqu'Auria crie d'arréter. La jeune servante ne comprend plus trop. Bothari est menacé par l'autre soldat et elle même en maitrise un.

La jeune fille ne comprend, tout en mcontinuant de menacer le soldat vêtu de noir, elle regarde Auria pour comprendre.

"Stop ! Bothari, Fia ! C'est OK, c'est OK !"

La tension, palpable, ne descendit pas pour autant. Auria prit une brève inspiration pour tenter d'éviter la catastrophe.

"Le sergent Bothari et Fia Soar ici présente sont mes gardes du corps. Et les officiers du BSI qu'ils sont en train de menacer vont eux aussi baisser les armes avant de se présenter. N'est-ce pas, messieurs ?"

Elle se tut, et le silence qui suivit ne fut brisé que par la respiration entrecoupée de sanglots de la maîtresse des lieux. Finalement, l'homme près de la fenêtre abaissa le cran de sécurité de son arme.

Fia relève la tête vers Auria. Elle ne comprend vraiment plus rien. Le fait que la femme à côté d'Auria soit en larme, que Bothari soit passé à l'attaque...

Fia néanmoins obéit à Auria et baisse son arme. Elle se rapproche d'elle mais ne baisse pas son arme.

Que dois-je faire, Maître?

"Attendez là."

Les deux hommes en costumes noir se décontractent lorsque Bothari rengaine son arme. Le plus vieux prend la parole :

"Dame Vorterren, ceci ne serait pas arrivé si vous acceptiez enfin la protection de l'Empereur. Ces gardes du corps..."
"... sont très efficaces, merci." termina Auria froidement. Elle méprisait les clones sans âme qu'on lui avait proposé. Aucune personnalité, presque plus rien d'humain...

"Comme vous voudrez... Je vous présente le capitaine Drek, du BSI. Cette affaire est vraiment TRES délicate. Mais nous allons nous retirer. Madame Vorstappe, réfléchissez bien. Et n'hésitez pas une seconde : s'il reprend contact avec vous, comme nous en sommes persuadés, appelez-nous immédiatement. Et faites attention. Les espions sont vraiment partout. Mais ne vous inquiétez pas, ils connaissent toujours leur châtiment..."

Les deux hommes quittèrent l'appartement, affrontant les regards de Bothari et Fia avec dureté.

"Fia ? Faites-nous du café, s'il vous plaît."
Auria avait pris Soliane dans ses bras, accueillant le flot d'émotion comme une mère sait le faire. La jeune femme sanglotait doucement :

"Qu'est-ce que j'ai fait ? Auria, c'est horrible..."

Fia range son arme et se tourne vers Auria.

Oui Mme.

Elle s'incline et suit un droïde qui l'amène en cuisine. Une fois dans l'immense sale, la jeune femme trouve assez facilement ses marques. Tout en préparant le café la servante tend l'oreille pour écouter les dires des gardes qui eux aussi ont disposé et qui passent devant la cuisine.

... durcir le régime... faire des exemples...

Le ventre de Fia se noue, elle doit garder ça pour elle et doit cependant le dire à Ain au plus vite mais ici ce serai du sucide. Elle fini donc son café assez corsé dans un état de stress assez intense.

Elle retourne dans la sale où se trouve Auria et son amie et leur propose son café. Malgré son état elle n'en renverse pas une goutte. Car Bothari n'est pas du genre à s'apitoyer et trouverai louche que la jeune femme soit si maladroite pour une servante.

Voilà, il est corsé. Voulez- du sucre? De l'eau? Du lait? Un Gâteau?

Fia a dans l'autre main un plateau avec du sucre, de l'eau du lait et des gâteaux. Elle avance le plateau pour que les deux femmes puissent se servir. Elle dépose une troisième tasse destinée à Bothari un peu plus loin. Non pas pour se le mettre dans la poche mais simplement par conscience professionnelle.

"Merci, Fia. Allons, Soliane, ça va aller... C'est bien. Buvez un peu de café."

La jeune femme se calme effectivement un peu, et reprend ses esprits. Tout en sirotant son café, elle commence à raconter son histoire, parfois interrompue par quelques pleurs :

"C'est horrible... J'ai trahi Ramos... Et maintenant, il le sait. Le BSI l'a informé après que... Ho, mon Dieu..."

"C'était la semaine dernière... Ramos n'était pas encore parti. J'avais rendez-vous dans un bar avec l'homme que je fréquentais... Pour rompre. Et là, ces messieurs du BSI nous ont sauté dessus ! Ils m'ont arrêtée, et Joplan, mon ami, s'est enfui... Il leur a tiré dessus... Le BSI m'a interrogé pendant des heures... C'était un espion Rebelle... Ils pensent que je lui ai transmis des informations ! Ils me prennent pour une traîtresse ! Mais vous me croyez, n'est-ce pas ? Vous savez bien, vous, on ne sait rien de ce que font nos maris... On ne sait pas ce qui se passe, dans cette fichue Marine Impériale !"

Auria écoutait patiemment, sans interrompre sa compagne. Les agents du BSI étaient partis, mais s'ils la soupçonnaient, ils avaient du laisser traîner tout ce qu'il fallait de micros pour ne pas rater un éventuel contact avec l'espion. Mais si Soliane n'avait rien à se reprocher, mis à part d'avoir trompé son mari...

"Vous avez parlé du travail de Ramos ?"

"Il m'a posé des questions, et ça m'a un peu intrigué. Il voulait savoir quel type de vaisseau commandait mon mari, où est-ce qu'il allait, il voulait que je parle des collègues de Ramos... Mais nous ne savons rien de vraiment secret, n'est-ce pas ? Rien de vraiment dangereux ? Ho mon Dieu... Quelle sotte j'ai été..."

Fia à côté écoute tout. Mais elle n'apprend rien. Si ce n'est que les femmes sont toujours considérées commes des objets.

La jeune femme ne comprend pas où veut en venir Soliane. Auria semble plutôt calme.

Elle veut fuir?

Dépassée par les évènements, Fia préfère attendre et voir comment cela va se passer. Toujours droite et pour une fois souriante la jeune femme prête toujours une oreille discrète mais attentive aux dires de la femme d'Impérial.

"Doucement, doucement. On peut sûrement arranger les choses..."

"Mais vous ne comprenez pas ! Ramos est au courant ! Il sait tout ! Si vous aviez vu son regard... Nous avons eu une dispute. Je lui ai tout avoué. Tout ça... J'ai cru qu'il allait me frapper, me tuer, même. Mais il m'a juste regardé comme si je n'existait plus. Il est parti en patrouille, comme si de rien n'était, mais j'ai vu dans son regard que... que... Il va faire une bêtise, Auria, je le sais, je le sens !"

"Une bêtise ? De quel genre ?"

"Je ne sais pas ! Se suicider, peut-être... ou bien... atomiser toute la Bordure Médiane, pour autant que je le sache... Il était juste... déterminé."

Auria reste pensive et se tourne vers Fia Soar et Bothari. Le visage fermé,celui-ci n'exprime rien, comme à son habitude. Perplexe, Auria se tourne vers la jeune Fia, comme pour recueillir son avis.

Fia affiche une tête déconfite. Si ça se trouve Raaltiir est martyrisée parce que la femme du gouverneur l'a trompé. Une haine envers les Impériaux innonde l'âme de la jeune femme. Mais son travail avant tout. Elle comprend vite qu'Auria veut son avis.

Je ne connais que de nom le mari de votre amie, mais elle estime qu'il peut tuer des gens ou même se tuer lui même, il faut intervenir. L'Empire est gourverner par des principes et pas par des caprices.

La jeune s'est aventurée dans un terrain difficile.

Si vous avez des relations avec lui ou votre époux, vous devriez essayer de le contacter.

Fia n'a pas bouger, restée droite et à sa place la jeune femme finit d'émetre son avis en croisant ses mains dans le dos.

"Oui... Je vais contacter le général Gurval... Il connaît bien Ramos... Il le fera revenir. Soliane, ne vous tracassez plus, laissez la Marine jouer son rôle. Allez prendre un peu de repos, vous devez en avoir besoin."

Effectivement, les traits tirés de Soliane ne laissent guère planer le doute sur son état nerveux. Elle fond une nouvelle fois en larmes, cette fois-ci incapable de dire ce qu'elle a sur le coeur. Rajouter l'ignominie à la honte... Comment pourrait-elle dire à cette femme qui vient l'aider et la soutenir qu'elle a eu une aventure avec son mari Josip ? C'en était trop... Elle se retira dans sa chambre...

Perplexe, Auria resta là un moment avant de se lever à son tour.
"Allez, les enfants, en route. Allons voir Gurval..."

Dans le flotteur qui faisait route vers l'astroport militaire, Auria resta pensive, ressassant les événements récents et tentant de démêler la logique de tout ce gâchis. Un silence lourd s'installa dans la cabine confortable. Cela sembla déranger Auria, qui lança soudain :

"Fia ? Pensez-vous qu'il y a une justice en ce monde ? Que l'on récolte toujours ce qu'on a semé ? Que les méchants seront punis et les vertueux récompensés ?"

Fia est encore sous le choc. Un homme par simple rage peut anéhantr une ville voir une planète...

Elle secoue la tête lorsqu'Auria lui parle.

Mme... si la justice existait vous n'auriez pas besoin de nous pour vous protéger... vous vous sentirez protégée par cette justice. Chacun a sa justice et c'est pour ça que le monde est parfois mal fait mais on vit avec...

La jeune femme regard l'extérieur, des paysages qu'elle n'a jamais vu... puis se retourne vers Auria et lui dit discrètement.

Mais vous, qu'auriez vous fait vis à vis de votre amie et de son mari? Lequel punir, lequel blamer... de plus savez-vous qui est son amant?

La jeune servante pose sa main sur sa bouche... ses pensées se sont exprimées... elle n'aurait pas dû!

"Non, je ne connais pas son amant... Je connais Ramos un petit peu. C'était un jeune officier très sérieux et brillant, Josip, mon mari, l'a pris sous son aile et l'a un peu aidé à gravir les échelons. Il... me faisait l'effet d'être trop sérieux, en vérité. Calme, sobre, pas beaucoup d'humour... Vous savez, du type des gens qui retiennent tout à l'intérieur, et puis un beau jour, ils explosent."

Alors que Bothari annonce qu'ils arrivent en vue des quartiers de l'Amirauté, Auria se redresse, tous sens en éveil.

"Si Ramos a décidé d'exploser aux commandes d'un destroyer impérial de classe Dominateur, je ne peux pas imaginer une seule seconde que son équipage ne réagisse pas et laisse faire. De plus, après la petite histoire de Soliane, ils vont le faire revenir à la base. Du moins c'est pour m'en assurer que nous sommes là. Vous n'êtes pas fichée par la SecImp, au moins ?"

Le flotteur s'arrête au poste de contrôle, attendant son tour pour l'inspection...