Galerie 217, sur la piste des rebelles

Le taxi s'arrête non loin de l'entrée de la galerie 217. Un large passage contrôlé par un poste de sécurité s'ouvre sur une cour où règne un semblant d'activité : une barge est chargée de minerai par une équipe de mineurs. Miles paye le taxi contre un reçu et s'avance vers le PC sécurité. En marchant, il observe la zone, cherche des témoins éventuels mais n'en trouve pas, l'autre galerie à proximité aillant été abandonnée. Il compte deux caméras qui surveillent l'entrée.

C'était le moment d'appeler les chasseurs de prime, il leur transmit sa position comme convenu. Puis il se lança.

Interpelant l'un des deux gardes Twi'leks derrière leur comptoir, il lance :
"Bonjour ! Est-ce que vous auriez vu ces personnes aujourd'hui ?" en montrant l'image de Resh'a et Nyrtim. "Ils font partie d'un groupe recherché."

Le garde a qui il s'était adressé lâcha un grognement peu engageant et fit signe à son collègue. Ce dernier activa son communicateur :

"Gela'm ka toka no wuka"
[On a un intrus au contrôle]

Sans se départir de son sourire, Miles acquiesça :
"Oui, très bien, appelez-moi le patron. J'ai des questions à lui poser."

Le premier garde fit le tour du comptoir et vint se poster juste à côté de Miles, le dominant de plus de 40cm. Miles fit comme si de rien n'était, guettant les réactions des uns et des autres. On lui fit signe d'entrer. Docile, Miles pénétra dans la pièce, étudiant leur armement, blasters et électro-matraques, et l'intérieur du poste de sécurité. Sur les écrans de contôle, il remarqua qu'en plus des deux caméras pointées sur les alentour de l'entrée principale, une autre caméras couvrait le champ d'une autre porte, qu'il n'avait pas vu en arrivant.

Tout en patientant, Miles jugea de la situation. Ces types pouvaient très bien constituer la façade d'une planque rebelle. Si cela tournait mal, il n'aurait pas beaucoup de choix. La meilleure option, il lui semblait, était de sauter sur la chaise, pour passer par-dessus le comptoir. Il risquait fort de se casser une cheville, ou pire, mais bon...

La porte intérieure s'ouvre et un autre Twi'lek l'invite à passer dans une autre pièce sans fenêtre. Miles obtempère et salue un humain de petite taille qui l'attend.

"Bonjour, je suis Miles Vorterren, Marine Impériale."

Dans la voix assurée de Miles, on pouvait effectivement entendre les majuscules. Il ne fallait pas que ce type doute une seule seconde de l'existence des milliers d'hommes en armes qui se tenaient virtuellement derrière son dos.

"Je suis à la recherche de ces terroristes."

Miles lui tendit l'holocom, montrant l'image d'une belle jeune femme et d'un exo ressemblant à un tigre humanoïde. Juste à cet instant, le com-link de Miles vibra :

"Excusez-moi, un appel de mes Collègues." La aussi, la majuscule était audible, si ce n'est complètement justifiée : c'était soit Nishruu et ses mercenaires, soit Slanz. Première hypothèse. Ils seraient là dans quelques minutes.

"Oui ? Tout va bien. Le directeur de la mine est prêt à collaborer."

Il raccrocha et fixa le directeur dans les yeux. Celui-ci n'avait encore rien dit.

"Bon, On s'impatiente. Je fais partie d'un groupe très puissant et peu enclin aux compromis. Je suis l'avant-garde, en quelque sorte. Complaisant, ouvert, disposé à négocié. Il n'y aura pas de seconde chance."

"vous êtes loin de chez vous, Mr Vorterren, et loin des votres ... Ici, la marine impériale nous impressionne autant que les Jedis ... Et surtout, arretez vos simagrés, c'est pas avec les trois bouffons de mercenaires et les quelques péquins impériaux présents que vous parviendrez à nous intimider.
Soit dit en passant, j'ai vu ces deux energumènes, ils m'ont été très utile en me débarassant d'intrus ... Quand à savoir ou ils sont maintenant, puisque c'est ce que vous cherchez, je ne saurais vous le dire.
Maintenant, si vous voulez faire affaire, parlons affaire, sinon, débarassez le plancher, vous me faites perdre mon temps."

Miles fut assez dépité d'entendre la précision avec laquelle son interlocuteur avait décrit les forces impériales sur la planète, et tenta de n'en rien laisser paraître. Maintenant, tout n'était pas perdu : la négociation était encore ouverte. Restait à savoir ce qui intéressait son hôte...

"Je ne vous crois pas une minute quand vous prétendez ignorer où ils sont. Quand on dispose d'un réseau d'information aussi bien organisé que le vôtre, on ne laisse pas se perdre un groupe aussi... intéressant.
Maintenant, si vous êtes complice... ça change tout."

Miles laissa un silence planer. Il ne lui restait guère de choix. Il pouvait obtenir toutes les preuves pour l'inculper de diverses charges très gênantes. A l'autre de faire un pas en avant, sinon l'enfer allait se déchaîner autour d'eux. Miles se doutait bien qu'il avait affaire à des criminels et que ça pourrait mal, très mal tourner. Oseraient-ils s'attaquer à un officier impérial dans l'exercice de ses fonctions ? Avaient-ils des raisons d'espérer pouvoir s'en tirer après ça ?

Le comunit de Miles sonna à ce moment-là:

"Miles? Ici Slanz, on va perquisitionner le vaisseau avec Lixing. Vous en êtes où avec les pecnos de la mine?"

Miles grimaça aux paroles de son supérieur. Le niveau sonore de son com-unit était réglé un poil trop fort, et les autres personnes présentes dans la pièce n'avaient pu faire autrement que d'entendre les propos méprisants du délégué impérial en communication. Miles cacha le micro avec sa main pour lancer à ceux qui s'étaient fait traiter de "pecnos" :

"Vous comprenez pourquoi c'est moi qui négocie ?"

Puis à Slanz :
"J'essaye d'éviter le bataillon de troopers... Mais c'est mal engagé. Les rebelles auraient changé de planque."

Il reprit la conversation avec les hommes présents :
"Je ne peux pas vous acheter, seulement vous proposer un certain degré de tranquilité, en tant que collaborateur. D'un autre côté, si vous refusez toujours de nous donner ces informations, on va vous tomber dessus comme la misère sur le bon peuple. Et je vous garantis que ça ne va pas être drôle. Maintenant, votre dernier mot ?"

[HJ : Bon, les mercs, il ne reste plus que Jol'ju et Jinko, si j'ai bien compris ? Allez les gars, faites honneur à votre chef qui, espérons-le, reviendra bientôt.]

(HJ) C'est le capitaine, pas le chef (/HJ)

A cet instant, les trois chasseurs de primes arrivèrent derrière Miles, escortés par quatre Twi'leks patibulaires.

"Doucement!" grimaça Jol'ju en repoussant un des gardes qui le poussait en avant.

Il gratifia le directeur d'un signe de tête et s'adressa à Miles :

"Alors, on en est où?"

Miles cacha sa frustration à voir ainsi son "soutien tactique" réduit à l'impuissance. Au moins les chasseurs de prime n'avaient-ils pas été désarmés. Mais les voir promenés ainsi au bout d'électro-matraques, ça signifiait clairement que son équipe avait perdu cette manche.
Il se retourna vers le directeur de la galerie 217 pour entendre son commentaire.

L'homme, visiblement agacé par la présence de l'impérial, reçoit, quelques secondes avant l'arrivé des mercenaires, un comm.

Une fois les gros bras arrivés, bien accompagné par le personnel non officiel de la mine, l'homme prend le temps de détailler chacun des mercenaires, puis reporte son attention sur Miles.

"Bien, Monsieur l'Impérial, je n'irai pas par quatres chemins ... Vos tentatives minables d'intimidation me font perdre mon temps ... J'ai toute la tranquilité que je veux, puisque je ne fais rien d'illégal *sourire ingénu, mais l'homme semble suinter la confiance en soi*, et j'ai toute l'aide qu'il me faut pour gérer mon entreprise comme je l'entend. De plus, les locaux semblent apprécier mon travail ...
Donc maintenant, à moi de vous faire une suggestion :
Tirez vous, et si vous refoutez les pieds ici, je m'arrangerai pour qu'ils repartent avant le reste de votre corps ...
J'espère que je suis bien clair ?
Et pour vos histoires de rebelles, quand bien même j'aurai voulu vous aider, j'en suis incapable. Ils ont pris une plate forme antigrav, et sont partis à pieds ..."

Puis, s'adressant à ses hommes de mains.
"Veuillez racompagner ces messieurs, et surtout, veillez à ce qu'ils sortent de notre mine."

L'homme repart, laissant Miles et les autres entourés d'une vingtaine de brutes bien armées.

Une fois expulsé, Miles se tourne vers les chasseurs de prime :
"Bon, j'aurais tendance à croire ce gars, en fin de compte. Nos cibles ne sont plus là. Reste toujours à les retrouver. Si je leur demande leurs bandes holo de surveillance, vous croyez qu'ils me les donnerons ? Non, hein ? Bon, je crois qu'on n'a plus qu'à retourner attendre à l'astroport... A moins que Slanz ne prenne la responsabilité d'un assaut en règle..."

Miles appelle son supérieur, qui se trouve toujours au hangar 12.

La com-unit de Miles sonna brusquement: c'était le lieutenant, toujours au hangar 12.

"Miles? Je crois qu'on les tiens, cette fois-ci; leur vaisseau résiste, on va pouvoir entrer en force. Demandez au tas de feraille dans lequel vous êtes arrivé de se présenter à l'entrée du hangar, puis d'ouvrir le feu avec ses canons à ions."

*Grmmbbll... Et mes problèmes à moi, tu t'en soucie ?*

Miles répondit à son supérieur d'un ton suave :

"Mais bien sûr, cher collègue. Tout pour vous être agréable."

Puis il contacta le pilote du SY-110 et lui transmit ses nouvelles consignes. Bon, puisque personne ne voulait prendre de décisions, il allait agir. Jetant un oeil sur le groupe de gros bras qui les observait à l'entrée de la mine, il prit sa décision :

"Bon, les chasseurs de prime... J'ai un plan à vous proposer : on prend un taxi et on l'arrête un kilomètre plus loin dans le tunnel. On attend que ce camion-là (il pointe un véhicule qui est en train d'être chargé et va sans doute faire sa navette avec l'astroport) arrive et s'arrête derrière nous. On en prend le volant et demi-tour : plein pot sur le poste de contrôle pour exploser ce tas de ferraille. Je récupère les bandes holo dont j'ai besoin et on fait un gros bras d'honneur à ces brutes avant de remonter dans le taxi direction l'astroport. Vous avez de quoi stopper d'éventuels poursuivants ?"

N'ayant pas aimé le ton de Miles, Etera prit la peine de passer une nouvelle communication:

"Et à l'avenir, évitez les familiarités, Miles; pour vous ce sera du "mon lieutenant". Compris?"

Miles se contenta de regarder fixement la figure de Slanz... Le pire, c'était que ce gars-là était sérieux... Vraiment pathétique. Miles aurait bien voulu lui dire ses quatre vérités et rabaisser un peu la haute estime qu'avait ce crétin de lui-même, mais c'était signer son arrêt de mort... au moins au figuré. D'un autre côté, il se rappela des mineurs qui continuaient à les observer à l'entrée de la galerie... Il fallait qu'ils soient convaincus qu'ils abandonnaient la partie... Miles se résolu donc à s'emporter :

"Et vous n'avez rien entendu d'autre de ce que j'ai dit, n'est-ce pas ? Le respect, ça se mérite ! Mon lieutenant !"

Là-dessus, Miles commence à marcher dans la galerie tout en appelant la compagnie de taxi.

Les yeux de Jo'lju pétillèrent d'excitation lorsqu'il entendit parler de camion lancé à pleine vitesse.

C'est à cet instant que la petite partie saine d'esprit de son cerveau généralement abruti par des alcools conçus pour des espèces à base mercure sollicita son attention.

"Au fait, dit-il, tu sais exactement où elles sont, ces bandes d'holosurveillance? Parce que, si on survit, je sais pas si on aura trop le temps de chercher..."



HJ : (Re, tous :p)

Miles continue de marcher dans le tunnel et explique :

"Oui, elles sont un peu sur la droite dans la salle de sécurité, sous les écrans. C'est toi qui prendra le volant ? Dans ce cas il faudra viser un peu sur la gauche du comptoir. Mais je te guiderai. Il en faut un qui gardera le chauffeur du camion dans le taxi. Qui s'en charge ?"

Nishruu alluma une syntharette et fixa attentivement le chargement du camion. Deux twileks avaient pris place à l'arrière, mais il ne distinguait pas le nombre de personne à l'avant.
Il se tourna vers l'officier impérial :

Ca me parait peu subtil, surtout qu'on ne sait pas de combien d'hommes ils disposent, mais vu que vous n'avez pas été capable de nous avertir que vous aviez été rembarré, on a plus trop le choix des méthode...je suppose qu'on pourrait faire en sorte de sauter avant l'impact en prenant soin de mettre un deto dans la cabine du camion pour faire de la place.

Ce serait peut être plus judicieux que Jinko prenne le volant, ce n'est pas le Burning Reborn mais il sera toujours plu qualifié que toi Jol'Ju...on aura pas besoin de s'occuper du chauffeur si on le fait dormir pour quelque temps, j'ai ce qu'il faut sur moi. Pour les poursuivants, on s'en occupera dans la mine et vos équipes prendront le relai en dehors.

Jol'ju considéra la situation.

"Mh, fit-il. Au lieu de mettre un détonateur, ou en plus de celui-ci, on pourrait rajouter des fumigènes. Comme ça, on passera discrètement et la situation sera encore plus confuse. Par contre, ce genre d'opération ne va pas porter préjudice aux relations etre les Twi'leks et l'Empire sur cette planète? Non pas que ça m'importe, mais la prime ne risque-t-elle pas de diminuer si jamais notre ami Miles se retrouve impliqué là-dedans?"

"Hey ! Hey !" Interrompit Miles" Attendez. Pas question d'explosifs. Le camion, c'est uniquement pour aller vite et confondre l'ennemi pendant quelques secondes. OK pour les fumigènes, mais si on peut éviter les morts, tant mieux. Il suffira d'une minute pour prendre les bandes et se désengager, idéalement sous un tir de barrage. Quand aux implications politiques, j'y ai pensé, figurez-vous. Je ferais mon possible pour atténuer le choc. Mais la priorité, c'est d'arrêter les terroristes, quitte à abîmer quelques biens matériels appartenant à leurs complices."

Mais Miles était conscient des multiples failles dans son plan : cette attaque allait lancer un gros pavé dans la mare de Kala'uun. Sa carrière militaire serait dangereusement compromise. Et tout ça, c'était si son corps fragile survivait à l'impact du 45 tonnes lancé contre le bâtiment en plastacier.

"Pas de problèmes, Miles. Tant qu'on a notre argent."

Jol'ju soupira. Lorsqu'il prendrait sa retraite, la moitié de sa fortune personnelle aurait sûrement été engloutie dans le renouvellement de son permis de Chasseur de Primes. Existerait-il alors une seule planète où il ne risquerait pas quelques années de prison rien qu'en posant le pied dessus?

Miles guette les réactions des deux autres chasseurs de prime. Il n'a aucun pouvoir sur eux et les laisse faire leurs choix et exprimer leurs réserves. Mais le taxi arrive, et Miles lève le bras bien haut pour attirer son attention. Alors qu'il s'arrête sur le côté pour les laisser monter, ils aperçoivent le camion qui sort de la galerie 217. Juste à temps. Mais il faut maintenant chosir vite...

"Bon. On fait comme ça, alors ?", demande Miles à la cantonnade, tout en dégainant son blaster.

ON fait comme ça ! Jinko, tiens toi prêt à prendre la place du pilote du camion dès qu'on aura fait le ménage. Réglez bien vos blasters sur paralysant, histoire qu'on fasse le moins de dégâts possibles.

Il s'engouffra dans le taxi, la main sur la poignée de la porte du côté où le camion allait passer. Neutraliser le ou les occupants allait être une mince affaire par rapport à ce qu'ils comptaient faire juste après..mais pour ne pas avoir de mauvaise surprise, Nishruu jeta un coup d'oeil aux macrojumelles vers la cabine de pilotage du camion : le conducteur était secondé d'un twilek fumant une syntharette, dont le bras sortait par la fenêtre...il allait avoir une sale surprise.

Dans une cinquantaine de seconde, le camion serait à portée, il serait le premier à aborder la portière du monstrueux truck...

Le camion était énorme. Pourvu d'imposantes roues (du genre qu'on utilise pour les chars d'assaut), sa lenteur était compensée par des répulseurs blindés. La puissance du véhicule contrastait avec la nonchalence de ses conducteurs.
Jol'ju se mordit la lèvre.
Dans son esprit émergea la vision fugitive d'une allumette qu'on gratte puis qu'on pose sur une mèche. Sortiraient-ils vivants de cette mission impossible?
"Réglez vos chronos" dit-il dans un souffle.