Comme La Poste, mais en impérial...

"Salut les cow-boys !" Miles avait rapellé les chasseurs de prime du Burning Reborn. "Vous ne partez pas tout de suite, hein ? Je vous rapelle que mon uniforme est toujours à votre bord. Moi ? Ben ça va. Je repars jouer la troisième manche... le directeur de la mine 217 va apprendre à craindre l'Empire... Pour les rebelles, d'après les derniers rapports ils ne seraient pas tous repartis à bord du vaisseau qui s'est échappé. Les autres sont donc sûrement toujours dans le coin. A vous de voir quelle va être votre tactique, mais si j'ai de nouvelles informations je vous tiens au courant."

Puis Miles contacta l'agence Risklus. Il fut automatiquement mis en relation avec leur contact sur Ryloth, et le visage d'une jeune femme apparut à l'écran.
- Agence Risklus, bonjour.
- Bonjour. Pouvez vous intercéder auprès du conseil de clan de Kala'uun ?

Vaguement intrigué, Miles étudia ce visage vaguement familier. Il avait déjà du la croiser quelque part...
A ce moment arriva le peloton de stormtroopers à bord d'un véhicule de transport de troupe, et Miles se porta à leur rencontre.

"Désolé, mais je n'ai pas beaucoup de temps. Mais je vous conseille de vous rapprocher du conseil de clan de Kala'uun. Ils doivent être inquiets des derniers événements. Et ils ont raison de l'être, les rebelles importent la guerre civile qui ravage notre galaxie sur leur planète. Bon, je n'ai plus le temps maintenant, mais je vous rappelle."

Miles termine la conversation rapidement et s'approche de l'officier. Celui-ci retire son casque et le salue. Curieusement, à cet instant, Miles avait espéré voir déferler les cheveux noirs d'Elena du casque de commandement. C'est ainsi qu'il l'avait vue pour la dernière fois, mais sous un autre uniforme, bien sûr.
"J'espère qu'elle va bien... Elle me manque..."

"Commandant Metzov, mon lieutenant."
Miles salue en retour et examine le Véhicule Anti-Emeute :
"Combien d'hommes dans le VAE ?"
- 8, mon lieutenant."
- Une tenue pour moi ?"
Le commandant toise le petit homme rabougri qui pose la question. Une armure de combat taille XXXXS ? L'idée paraît ridicule...
"OK, je préférais demander, c'est tout. En route."
Miles monte dans le véhicule et s'asseoit sur le strapontin derrière le chauffeur.
"Direction les mines de Ryll, galerie 217."

Etera, qui, longtemps, était resté silencieux, fit un pas en avant:

"Messieurs, c'est un désastre. Cette mission était censée être rapide, discrète et se terminer par la capture des terroristes; même si ici personne ne peut nous accuser, je crains que mes commanditaires ne nous cause quelques problèmes. Je ne donne donc pas cher de nos galons; cependant, je ferai le nécessaire auprès des autorités de cette ville."

Sur ces mots, il tourna les talons et sortit de la pièce.

[HJ : Un petit message décalé au niveau temporel, c'est possible ?]



*Aucun plan ne résiste au contact avec l'ennemi, mon pauvre...*

Miles s'abstint de tout commentaire et regarda Slanz sortir, pestant contre la manie paranoïaque de son supérieur garder le mystère sur ses "commanditaires". Bon Dieu ! S'il ne pouvait pas le révéler à deux officiers amis, à qui pouvait-il faire confiance ?

May Queen rencontra Slanz au détour d'un couloir. Tous deux marchaient vite, et la rencontre fut fracassante.

"Mgnh, désolée, marmonna la jeune femme. Dites, je suis la chargée de liaison avec le conseil de clan de Kala'uun, à la demande de l'officier Vorterren. Savez-vous où je peux trouver le responsable en communications local?"

Etera rajusta son uniforme et jaugea du regard la nouvelle venue; en un clin d'oeil, il avait récupéré un vrai faux sourire franc et tendant une main amicale mais autoritaire à la jeune femme:

"Lieutenant Etera Slanz, responsable des opérations et chargé de communications; ravi de faire votre connaissance, mademoiselle..."

Jolt lança quelques ordres, finit sa boisson et se leva.

L'officier avait par deux fois tenté de contacter les croiseurs en orbite autour de la planète. Malheureusement, ceux-ci ne relevaient pas de sa juridiction. Quant aux chasseurs de primes, il fallait espérer qu'ils n'abîmeraient pas trop leur proie.

Un voyant lumineux clignota sur son comlink. Jolt soupira. Vivement que cette journée se termine!

Dans la salle d'interrogatoire adjacente, on avait attablé cinq personnes menottées, dont trois non-humains. Il s'agissait des petits trafiquants dont le colonel avait ordonné la capture.
Il s'assit face à eux et joua négligemment avec son blaster, le pointant alternativement sur chacun d'eux.

"Messieurs, je serai bref. Vous risquez tous ici de finir votre vie en prison pour contrebande, contrefaçon, faux et usage de faux... c'est la dure loi de la guerre. Vous pourriez même être exécutés pour servir d'exemple. (Jolt passa les bras derrière la nuque) Toutefois, vous pouvez aussi être relâchés après un mois avec une petite somme et un billet pour le système de votre choix."

Il se leva.

"Pour cela, il vous suffit de signer les déclarations que vous avez devant vous et apprendre par coeur leur contenu. C'est simple: brodez autant que vous voulez, mais si vous vous rétractez d'un mot, je vous m'arrangerai pour vous coller le restant de vos jours dans une cellule occupée par les pires déviants de la Galaxie. Bien compris? Je vois que vous êtes d'accord. Signez. Non, Monsieur Kranael, de votre vrai nom, je vous prie."

Ceci fait, le colonel fourra dans sa poche les feuilles couvertes d'une écriture argentée. Aucun des criminels n'avait parlé depuis le début de l'entretien. S'en apercevant, Jolt arracha leur bâillon et dit avec un sourire sarcastique:

- Félicitations, Messieurs. Vous voilà devenus des traîtres tout ce qu'il y a de moins recommandables.

May afficha un sourire pincé et serra chaleureusement la main de Slanz.

"On dirait que le hasard fait bien les choses. Bien, mettons-nous au travail sans plus tarder. La situation est très préoccupante, Monsieur Slanz. Je suis sûre que vous avez déjà réfléchi à la stratégie que nous allons appliquer lorsque les clans demanderont à l'Empire de justifier toute cette... agitation. Pour ma part, je pense tabler sur le danger que représentent les cellules terroristes infiltrées et mettre les éventuels dérapages sur le compte du manque de communication entre vos services et la sécurité Twi'lek. Un rapprochement symbolique devrait suffire à calmer l'opinion publique. De toute façon, avec tous ces soldats dans les rues, le conseil ne devrait pas faire trop de vagues."

Le sourire de Slanz resta plaqué sur son visage, mais son oeil brillait étrangement:

"Mademoiselle Queen, je crains que vous ne soyez en train d'oublier une importante donnée: cette planète est sous notre contrôle, au moins dans les faits, et jamais nous ne négocierons avec les xenos comme avec nos égaux. Il suffira de faire débarquer quelques dizaines de nos stormtroopers avec fracas chez des responsables politiques, et de montrer du doigt les documents que nous aurons immanquablement trouvés chez eux, pour prouver que leur liaison avec les terroristes a semé le trouble sur cette planète. Si les chefs locaux grinçent de leurs dents sales, il suffira de fermer les yeux sur une poignée de transactions de contrebandes qui arrangent leur commerce."


Le lieutenant regarda autour de lui d'un air dédaigneux et continua:

"J'aurais volontiers fait sauter cet affreux endroit, cette ville qui empeste l'insoumission, mais ce n'est pas ma misson aujourd'hui; pire, je dois me faire discret."

May Queen haussa les épaules.

"Si telle est votre stratégie. Toutefois, quand bien même vous révéleriez un rapport étroit entre les chefs du gouvernement local et la Rébellion, ne craignez-vous pas que la population se rallie à leur camp plutôt qu'au vôtre?"

Les douanes étaient en effervescence, si bien que presque personne n'accorda d'attention à Aym, si ce n'était pour lui dire de ne pas rester dans les pattes et de faire la queue, comme tout le monde.

C'est à ce moment là que Jolt entra dans le hall du bâtiment. Derrière la porte qui se refermait, on pouvait voir un groupe de gens à la mine pathibulaire se faire emmener de force par trois soldats armés.

Le colonel avait l'air fatigué, mais un sourire mauvais balafrait son visage.

Il reconnut Aym en une fraction de seconde.

Aussitôt, son expression se figea, et l'officier se dirigea à grandes enjambées vers le vieil homme, qu'il saisit par l'épaule.

"Qu'est-ce que vous faites-là?" demanda-t-il d'un ton glacial.

- Je vous cherchais. Vous êtes le seul représentant de l'autorité impériale que je connaisse ici. Et j'ai besoin de vous... D'un service...

Aym hésite à parler. Leur dernière rencontre ne s'était pas très bien passée - c'était un euphémisme - et Aym ne savait donc pas s'il pouvait faire confiance au fonctionnaire...
Pourtant, ce qu'il voulait lui demander était somme toute pas trop compliqué, en fait, cela se résumait même à une somme de renseignements, voire, à la limite, à une mise en contact.

Mais les deux hommes n'étaient pas vraiment en position de s'apprécier. Aym ne pouvait de toutes façons pas s'adresser ailleurs, et était décidé à aller jusqu'au bout de sa démarche.

Jolt sentit l'hésitation d'Aym et le dirigea de manière courtoise mais ferme vers un petit bureau aux vitres de plastacier attenant au hall d'entrée.

Les deux hommes s'y pouvaient faire face de part et d'autre d'une table gris perle au centre de laquelle trônait une carafe d'eau synthétique.

- Je vous écoute, dit Jolt.

- Eh bien...

Aym avait encore des hésitations, mais manifestement, "l'ami" Jolt n'était mal intentionné à son égard, alors, il se lança :

- Je vous remercie de votre accueil. Je ne m'y attendais pas à vrai dire. Alots voilà : comme vous le savez, je suis actuellement les déplacements d'un groupe de personnages louches, et j'ai pu avoir sur eux certains renseignements qui... "pourraient" intéresser mes supérieurs.

Le problème, c'est que ce groupe va bientôt quitter la planète, et j'aurais besoin de les suivre pour en savoir plus, mais comme je ne connais pas encore exactement la destination...

Il cherche comment conclure plusieurs instants, puis termine :

- bref, j'aurais besoin d'un moyen très discret, rapide et efficace pour rejoindre mon monde le plus vite possible. Et comme vous êtes la seule autorité que je connaisse pour l'instant sur cette planète, je viens vous demander...
eh bien votre aide, ou tout au moins que vous me mettiez en contact avec qui pourra m'aider..

Aym avait longuement réfléchi à la façon de dire cela à l'officier. Il ne l'avait pas du tout dit de la manière qu'il avait prévue. Mais l'un dans l'autre, il faisait rarement quoi que ce soit comme il le prévoyait. C'était viscéral chez lui, et, sous le coup de moment, il ne faisait jamais rien comme il l'avait décidé, en fin de compte. Ce n'était pas grave. Du moment qu'il obtenait l'aide nécessaire - et il espérait que ce soit le cas...

[HJ] j'viens de m'apercevoir que je fais plus partie du groupe impérial Je demanderais à Benoît d'arranger ça, en m'enlevant du groupe des Rebelles et en me remettant dans les Impériaux. [HJ]

MJ Benoît a écrit:

Aym de Thay a écrit:

[HJ] j'viens de m'apercevoir que je fais plus partie du groupe impérial Je demanderais à Benoît d'arranger ça, en m'enlevant du groupe des Rebelles et en me remettant dans les Impériaux. [HJ]
[/b]

[HJ] Tu as arrêté de déserter ? Faudra qu'on m'explique ... [/HJ]

[HJ] *voix de stentor :
Toutes les explications vous seront donnés dans le châpitre 15 de cette aventure.* [HJ]

"Attendez, attendez. Vous faisiez partie de l'équipage de l'Etoile Lontaine, non? Vous voulez dire qu'il reste de vos collègues sur Ryloth?"

Jolt pianota sur les touches de l'ordinateur poussif qu'on avait intégré à la table. La suite de la conversation promettait d'être particulièrement intéressante.

"Pour le moyen discret, rapide et efficace, ça peut se faire. Racontez moi ce que vous savez."

- Il ne reste presque plus personne, sur la planète : la plupart viennent de s'échapper - enfin, je le suppose, je n'ai pas assisté à l'affrontement jusqu'au bout, Ca c'est déroulé trop loin dans le ciel -
Cependant il reste normalement un officier. C'est lui que je dois accompagner jusqu'au point de rendez-vous.

Aym s'attendit soudain à ce que l'officier des douanes veuille empêcher le lieutenant rebelle de quitter le sol de Ryloth, et il ajouta, un peu trop précipitamment :

- Mais vous ne devez pas l'empêcher de partir : il est essentiel qu'il me conduise jusqu'à leur lieu de rendez-vous, cela nous permettrait de le localiser et de l'attaquer avec des renforts...

Jolt tiqua. Il venait en effet d'apprendre le passage des Rebelles en hyperespace.

L'officier se leva et comença à faire lentement le tour de la petite pièce. Cette affaire le mettait face à un choix qu'il avait intérêt à dénouer au plus vite.

"Je comprends tout à fait ce que vous voulez dire. Bien entendu, il n'est pas dans nos intérêts d'arrêter cet homme immédiatement. Toutefois, vous me mettez dans une position difficile."

Jolt but une gorgée du gobelet qu'il tenait à la main et poursuivit:

"Comme vous vous en doutez, nos services ont eu vent de votre présence ici, car nous sommes en alerte rouge et les holocams sont programmées pour détecter votre bobine automatiquement. Or, le fait de discuter avec un rebelle va me rendre extrêmement suspect aux yeux de mes supérieurs. Et je ne vous raconte pas ce qui va se passer si je vous relâche!"

Il se remit à faire les cent pas.

"Je vais donc devoir vous enregistrer comme informateur sur nos registres confidentiels. Histoire de régulariser votre situation. Le mieux serait que vous soyiez accompagné par un de nos agents spéciaux, qui assurera la liaison en cas de problème durant votre mission. Toute cette situation est extrêmement délicate, mais je suis sûr que vous comprenez ma démarche. En attendant, il va vous falloir me dire qui est cet officier, ainsi que le lieu et l'endroit où vous devez le retrouver..."

[HJ]Je risque d'être moins présent ces temps-ci, les exams démarrant tantôt, mais je ferais surement un petit tour entre chaque épreuve... [HJ]


Aym eut un court instant d'hésitation... Il avait un scrupule à donner ce nom à l'officier ; il aurait préféré garder l'avantage d'être le seul à le connaître, et le donner à son supérieur direct. Cela l'aurait davantage arrangé pour sa fin de carrière dans la flotte impériale...

Il resta un petit moment silencieux avant de révéler finalement :

- Il s'agit d'une femme, le lieutenant Re'sha, originaire de Tatooïne - le Monde où j'étais en poste encore récemment - ...
Puis-je compter sur votre aide, monsieur ?

Jolt serra mollement la main d'Aym.

"Bien entendu. Ne vous en faites pas, j'ai déjà eu affaire à ce genre de situation dans une affectation antérieure."

L'officier pianota sur son datapad, puis sortit de sa poche un tube aux reflets métalliques.

"Un autre de nos petits gadgets. Il me permettra de vous suivre à la trace. En échange, vous pourrez ressortir de ce bâtiment sans problèmes. Je suis même d'accord pour vous laisser effectuer la mission seul."

Il se retourna et contempla la porte du hall.

"Des questions?"

- oui... Mes supérieurs ne savent actuellement pas où l'unité dans laquelle je suis infiltré se trouve : vous êtes actuellement la seule personne dans tout l'Empire qui sache exactement où je suis, et ce que je m'apprête à faire... Si j'ai un problème, il n'y a que vous que je pourrais contacter : il faudrait que vous me donniez un moyen - ou au moins une fréquence comm sur laquelle je puisse vous joindre - pour vous prévenir en cas de pépins...

expliqua Aym.

Jolt réfléchit un instant, puis saisit un crayon et griffonna quelque chose sur un morceau de papier qu'il montra à Aym. Il était écrit RYV52.3.

Puis il jeta la feuille dans une bouche d'incinération.

"Retenez bien ce code. Il s'agit d'une fréquence personnelle qui émet en rafales sur des satellites privés. Le temps que les Rebelles la détectent et localisent son origine, il ne restera plus de leur quartier général qu'un tas de cendres fumantes... et vous aurez pris pas mal de galon."

Jolt Lixing a écrit:

RYV52.3.

Aym se répéta lentement ces quelques signes dans sa tête, pour bien les assimiler.
Il leva la tête et, en faisant un petit signe de remerciement, il dééclara :

- Merci beaucoup, monsieur ! C'est plus que je n'osais espérer...

Il lui fit le salut militaire, puis sortit du bureau et se dirigea sans plus attendre vers la sortie du bâtiment des douanes Impériales...
Il continuait de se répéter en lui-même la fréquence comm que lui avait fournie Jolt : il voulait être sûr de s'en souvenir...



[HJ] Tu peux encore me rattraper, si tu as quelque chose à ajouter. Sinon je considère qu'aym est effectivement sorti du bâtiment... [HJ]